Au fil des siècles, l’humanité a construit des œuvres architecturales impressionnantes, qui témoignent de la créativité et de l’ingéniosité des civilisations passées. Parmi ces réalisations, les 7 merveilles du monde occupent une place à part, fascinant les historiens et les voyageurs depuis des millénaires. Découvrez dans cet article quels sont ces monuments mythiques et pourquoi ils suscitent encore aujourd’hui tant d’admiration.
Les 7 merveilles du monde antique : origines et critères de sélection
Selon la tradition, l’expression « 7 merveilles du monde » remonte à l’époque hellénistique (entre le IVe et le Ier siècle avant J.-C.), lorsque des auteurs grecs ont dressé une liste des monuments les plus remarquables de leur temps. Le choix du nombre 7 n’est pas anodin : pour les Grecs, il symbolisait la perfection, car il est le résultat de la somme des chiffres 3 (représentant la divinité) et 4 (symbole du monde terrestre).
Cependant, plusieurs listes de 7 merveilles ont circulé au cours des siècles, reflétant les goûts et les connaissances des différentes époques. Malgré ces variations, certaines constantes apparaissent : les monuments choisis se distinguent par leurs dimensions exceptionnelles, leur beauté ou leur originalité, ainsi que par la prouesse technique qu’ils ont représentée pour leur époque.
La Pyramide de Khéops : une réalisation pharaonique
Construite vers 2580 av. J.-C., la Pyramide de Khéops est la seule des 7 merveilles du monde antique à avoir survécu jusqu’à nos jours. Située sur le plateau de Gizeh, en Égypte, elle mesure près de 146 mètres de haut (bien que l’érosion et le pillage aient réduit cette hauteur) et couvre une superficie de 5,3 hectares. Avec ses quelque 2,3 millions de blocs de pierre pesant chacun plusieurs tonnes, elle témoigne du génie architectural de l’Égypte ancienne.
Les mystères de sa construction
Bien que de nombreuses théories aient été avancées pour expliquer comment les anciens Égyptiens sont parvenus à ériger un tel monument, la question reste encore débattue aujourd’hui. Parmi les hypothèses, on trouve notamment l’utilisation de rampes hélicoïdales internes ou externes, qui auraient facilité le transport et la mise en place des blocs de pierre.
Les Jardins suspendus de Babylone : une vision paradisiaque
Selon les descriptions antiques, les Jardins suspendus de Babylone étaient un ensemble de terrasses végétalisées construites au VIe siècle av. J.-C. par le roi Nabuchodonosor II, afin d’offrir à sa femme Amytis un paysage rappelant les montagnes verdoyantes de son pays natal, la Médie (l’actuel Iran). Situés en Mésopotamie, près de l’actuelle ville irakienne d’Hillah, ces jardins auraient été irrigués par des canaux et des mécanismes ingénieux permettant d’élever l’eau à plusieurs dizaines de mètres.
Une réalité historique incertaine
Malgré leur célébrité, les Jardins suspendus de Babylone sont entourés de mystères. En effet, aucune trace archéologique formelle ne permet de confirmer leur existence, et certains historiens pensent qu’il pourrait s’agir d’une légende inspirée par la magnificence des jardins créés par les Assyriens et les Perses, ou d’une confusion avec un autre monument babylonien.
Les autres merveilles du monde antique : témoignages et vestiges
Outre la Pyramide de Khéops et les Jardins suspendus de Babylone, la liste traditionnelle des 7 merveilles du monde comprend également le Temple d’Artémis à Éphèse, le Mausolée d’Halicarnasse, le Colosse de Rhodes, le Phare d’Alexandrie et la Statue chryséléphantine de Zeus à Olympie. Bien que ces monuments aient disparu au fil des siècles, leurs ruines et les descriptions qui nous sont parvenues évoquent leur splendeur passée et attestent de la richesse culturelle et artistique du monde antique.
Les nouvelles merveilles du monde : vers un patrimoine universel
Face à l’engouement suscité par les 7 merveilles du monde antique, de nombreuses tentatives ont été menées pour élaborer une nouvelle liste représentative des réalisations architecturales et artistiques les plus remarquables de l’humanité. En 2007, lors d’une campagne organisée par la fondation New7Wonders, sept monuments ont ainsi été élus parmi une sélection de 21 sites : le Chichen Itza (Mexique), le Christ rédempteur (Brésil), la Grande Muraille de Chine, Machu Picchu (Pérou), Pétra (Jordanie), le Colisée de Rome et le Taj Mahal (Inde).
Au-delà de ces classements, qui reflètent en grande partie les goûts et les préoccupations de leur époque, il est essentiel de préserver et de valoriser le patrimoine historique et culturel mondial dans toute sa diversité. Car, comme le disait l’écrivain français Antoine de Saint-Exupéry, « nous n’héritons pas de la terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants ».
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